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30/10/2024
J'aime bien les films avec Reda Kateb et j'étais curieux de voir ce que donnerait son passage derrière la caméra. Le sujet n'était pas facile mais le scénario, écrit en collaboration avec la créatrice de l'association Nez rouge (depuis 1991 dans les hopitaux), devait donner du contenu à cette histoire dont la bande-annonce dévoilait quasiment l'intégralité de la trame.

Le résultat est un "joli film" n'a pas réussi à m'attrapper alors que son sujet cochait toutes les cases du grand film qui brise le coeur. Il faut dire que, pour faire le clown en pédiatrie, il faut être sacrément costaud et réussir à être empathique sans se laisser submerger par les émotions que l'on doit ressentir lorsqu'on entend des enfants se débattre pour ne pas prendre un traitement ou de les voir prostrés, sans aucune réponse intelligente à leur donner quand ils demandent "pourquoi moi" ?.

Comment les "attraper" alors que les consoles portatives et les téléphones connectant au monde sont dans les mains des enfants comme de leurs parents ? Comment faire quand fire le pitre renvoie encore davantage à la sensation de solitude les plus jeunes et à l'impossibilité de faire ce que les autres font au même âge.

Comment gérer les parents, le personnel hospitalier, les enfants... un subtil mix que le film effleure via des séances de travail dans les locaux de l'association mais les discussions avec la directrice sonnent faux et le parcours de la jeune acrobate blessée est bien balisé alors qu'aller plus loin dans les failles de ses partenaires de jeu aurait été intéressant.

Est-ce que les clowns m'on fait rire ? Rarement... Est-ce que le film m'a serré le coeur ? Rarement... Est-ce que je suis ressorti du cinéma déçu ? Assurément même si la musique et la bonne volonté des acteurs sauvent le film. Est-ce suffisant ? Non et j'en suis le premier à le regretter.

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